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anne perry - Page 4

  • Traitor's Gate de Anne Perry

    Traitor's Gate

    de

    Anne Perry

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    "Pitt se redressa sur le banc de bois et observa avec bonheur les rayons du soleil couchant qui baignait d'une lueur dorée le vieux pommier dressé au milieu de la pelouse. Quelques semaines plus tôt, il avait emménagé avec sa famille dans cette nouvelle demeure, si familière au premier abord qu'il avait eu l'impression d'y revenir après un long voyage plutôt que de s'y installer pour la première fois."

    Quinze ans après avoir quitté le domaine familial des Desmond où il avait grandi et où son père était garde-chasse, Pitt a la surprise de recevoir Matthew Desmond, son ami d'enfance. Ce dernier est porteur de mauvaises nouvelles: son père, Sir Arthur Desmond, a été retrouvé mort dans son club londonien. Tout porte à croire qu'il aurait succombé à un mauvais mélange de brandy et de laudanum. La thèse la plus souvent évoquée est celle du regrettable accident. On murmure que le défunt avait commencé à perdre la tête et qu'il lançait dans des accusations farfelues contre d'éminents diplomates.

    Au contraire, Matthew est persuadé que son père a été assassiné car il menaçait des gens trop puissants. Il demande donc à Pitt de le prouver. Il lui confie également une autre affaire: retrouver l'espion qui copie des documents sur les enjeux britanniques en Afrique et les vend aux Allemands.

    Pitt accepte de relever le défi. Commence alors une enquête périlleuse pour sa carrière et pour ses proches, la menace du Cercle intérieur se faisant de plus en plus pesante.

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    Traitor's Gate en 1896

    Au mois d'avril, même si je n'ai pas encore publié mes billets, j'ai rattrapé mon retard dans la saga des Pitt et je suis ravie de pouvoir publier en même temps que mes copinautes.

    Même si je dois avouer que Traitor's Gate ne fait décidément pas partie de mes tomes préférés.

    Plusieurs affaires s'entrecroisent dans ce volume: celle de l'espionnage dans le Ministère des Colonies, celle de la mort de Sir Arthur Desmond et celle d'une autre personnalité, retrouvée noyée à Traitor's Gate. Toutes ont pour rapport l'Afrique. Et justement je me suis perdue dans l'exposé des enjeux politiques, stratégiques et militaires liés à ce continent. En effet, je maîtrise très peu l'histoire coloniale de l'Empire britannique et de l'Empire allemand. Or, la présentation qu'en fait Anne Perry et qui occupe tout un pan de l'intrigue ne m'a pas semblé toujours claire.

    A ce bémol de compréhension s'ajoute celui de la complexité de mener trois enquêtes en même temps. Là encore, comme elles ne se rejoignaient pas toutes à la fin, je n'ai pas compris le parti pris. Mais j'ai été bluffée par la résolution imaginée pour celle de Traitor's Gate et pour le meutre de Sir Arthur Desmond.

    De même, le climax de la fin m'a laissée pantelante. J'ai hâte d'en connaître les répercussions pour Thomas Pitt.

    Dans cet ouvrage, l'accent est mis sur ce héros (j'ai notamment aimé en apprendre plus sur son enfance à la campagne). Les apparitions de sa femme et de Lady Vespasia se font plus rares. Néanmoins, comme à son habitude, la romancière n'en oublie pas d'évoquer les problèmes liés à la condition féminine en cette fin de 19ème siècle. Elle aborde notamment le cas des femmes célibataires et l'émergence de certains courants qui souhaitent qu'elles aient les mêmes formations qu'un homme et puissent prétendre aux mêmes emplois.

    Bref, vous l'aurez compris: cet opus n'est pas le meilleur de la série mais j'aurais plaisir à retrouver Charlotte et Thomas en juin dans Pentecost Alley.

    Editions 10/18, 378 pages, 8,10 €

    Billet dans le cadre d'une lecture commune avec Bianca, Céline, Fanny, Sybille et Belette et dans le cadre des challenges  Anne Perry, 19ème siècle et God save the livre 2014.

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  • L'Incendiaire de Highgate

    L'Incendiaire de Highgate

    de

    Anne Perry

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    "L'inspecteur Thomas Pitt observait les ruines fumantes de la maison, indifférent à la pluie glaciale qui plaquait ses cheveux sur son front et s'insinuait entre son col relevé et son écharpe de laine. La chaleur émanant des monceaux de brique noircies par le feu rayonnait encore. L'eau dégouttait des linteaux brisés, et, en tombant sur des braises crépitantes, faisait monter de fines volutes de vapeur"

    Septembre 1888: Thomas Pitt est envoyé à Highgate pour assister le commissariat local. En effet, un incendie criminel a ravagé une maison de quartier et on a retrouvé le corps de Clementine Shaw carbonisé. Son mari, un éminent docteur, a échappé à ce meurtre car il était en train d'accoucher une patiente.

    Pitt interroge le voisinage. Mais personne n'a rien vu, à l'exception d'une domestique qui prétend avoir aperçu un fantôme. L'enquête piétine....Quand un autre incendie se déclare et tue le meilleur ami du docteur.

     

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    Pour cette onzième enquête du couple Pitt, Anne Perry nous emmène à Highgate. Un quartier apparemment très paisible, bien loin de Whitechapel où Jack l'Eventreur sévit. Mais il ne faut pas se fier aux apparences...

    En effet, la maison des Shaw se retrouve détruite par un incendie. Thomas Pitt pense que le docteur était la cible et qu'il a pu en réchapper grâce à l'appel d'une parturiente en pleine nuit. Un autre incendie semble accréditer sa thèse.

    De son côté, Charlotte est persuadée que Clementine Shaw était la victime visée depuis le début. Depuis quelque temps, elle menait une croisade contre l'exploitation des pauvres. Elle voulait dénoncer les abus des riches propriétaires quant aux loyers et aux conditions d'habitations. Une bataille qui ne semblait pas du goût de tout le monde...

    Cependant, pour trouver le coupable, elle doit suivre les traces de Clementine et part à la découverte des quartiers sordides de la capitale. Dans des bâtiments insalubres, sans eau courante, sans système d'évacuation et sans chauffage, s'entassent de nombreuses personnes.

    "Bessie était accroupie dans un recoin d'une pièce d'environ trois mètres sur quatre, occupée par trois famille, seize personnes en tout, dont deux bébés au sein qui pleuraient constamment. Contre un mur se dressait un poêle ventru, qui chauffait à peine, faute de combustible. Là encore, aucun système d'évacuation des déjections et des détritus était prévu [...] Nulle eau courante pour boire, laver le linge et faire la cuisine. [...] La pièce ne possédait aucun meuble, à l'exception d'une chaise cassée. [...] Les couinements des rats qui couraient au plafond couvraient presque les pleurs des bébés."

    Bien loin de cette misère humaine, Thomas tente de percer les mystères qui se dissimulent derrière les façades de Highgate. Peu à peu, les langues se délient et il apprend tout des idylles supposées, des jalousies, des fortunes de chacun...

    Et si, finalement, les deux époux avaient raison chacun à leur façon...?

    Je dois avouer que l'intrigue policière ne m'a pas semblé très intéressante ce mois-ci. Je n'ai pas cherché véritablement l'identité du pyromane.

    Au contraire, je me suis passionnée pour le contexte. Une fois encore, Anne Perry révèle tout son talent pour ressusciter l'époque victorienne. Elle nous promène des bas-fonds aux demeures cossues. Aux conditions de vie effroyables des plus pauvres répond l'hypocrisie de la classe dirigeante qui se prétend généreuse mais ne cesse de dénigrer autrui et d'enfoncer ceux en dessous d'elle. J'ai été particulièrement sensible à la scène de la rencontre entre Emily et une Lady, propriétaire de quelques taudis.

    Quant aux personnages récurrents, j'ai trouvé que ce tome servait de transition. Pitt et Charlotte restent toujours aussi amoureux mais je me demande si Charlotte ne va pas plus s'engager dans les combats sociaux. Surtout si son nouveau beau-frère poursuit son dessein de se présenter à la députation.

    Bref, vous l'aurez compris: cet opus ne m'a pas impressionné par son intrigue policière. Néanmoins, j'ai aimé l'évocation historique. J'espère que le prochain ouvrage me convaincra plus.

    Editions 10/18, 380 pages

    Billet dans le cadre d'une lecture commune avec Bianca, Fanny, Céline, Soie et Sybille et dans le cadre des challenges Anne Perry, God save the livre 2013 et 19ème siècle

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  • Silence à Hanover Close

    Silence à Hanover Close

    de

    Anne Perry

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    "-Commissariat de Mayfair! annonça le cocher d'une voix forte, avant même l'arrêt du cab.

    Son ton laissait entendre qu'il n'appréciait guère ce genre d'endroit, même situé, comme celui-ci dans l'un des quartiers les plus élégants de la capitale."

    L'inspecteur Pitt se rend au commissariat de Mayfair afin de s'entretenir d'une affaire vieille de trois ans. En effet, ses supérieurs hiérarchiques lui ont demandé d'enquêter sur le meurtre de Mr York, survenu dans sa belle demeure de Hanover Close. A l'époque, on avait conclu à un cambriolage ayant dérapé mais notre héros sent qu'il doit vérifier cette hypothèse et innocenter Veronica, la veuve.

    Malheureusement, sa marge de manœuvre reste très réduite....

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    Voici la neuvième aventure des Pitt que je lis avec mes copinautes Bianca, Fanny, Céline et Sybille. Et c'est toujours un plaisir de retrouver ce couple d'enquêteurs.

    Contrairement aux opus précédents, ce roman ne s'ouvre pas sur une scène spectaculaire et macabre de découverte d'un cadavre. Cette fois-ci, la victime a été assassinée trois ans auparavant. Il s'agissait de Nicolas York, un diplomate. Comme sa veuve souhaite se remarier avec un autre membre du Foreign Office, les supérieurs hiérarchiques de Pitt veulent vérifier qu'elle n'a vraiment rien à voir avec ce décès.

    L'inspecteur réalise très vite qu'il ne dispose pas de tous les éléments du dossier et qu'il est très surveillé.

    Il parle de cette affaire à Charlotte en lui interdisant de s'en mêler. Mais la jeune femme et sa soeur, Emily, toujours plongée dans le chagrin consécutif à la perte de son époux, décident de contrevenir à cet ordre et de mener leurs propres investigations.

    Avec l'aide de Jack Radley, déjà croisé dans Meurtres à Cardington Crescent, Charlotte s'introduit auprès des York. Quant à Emily, elle décide de se faire engager comme femme de chambre de Veronica York. Une situation qui n'est pas sans présenter quelques dangers...

    Comme vous pouvez le voir, on retrouve le schéma habituel à cette série: d'un côté, Thomas et de l'autre, Charlotte et sa sœur. Tous les trois lancés sur des pistes différentes mais qui vont finalement, se rejoindre et révéler l'identité du ou des meurtriers (parfois l'avantage revient à Thomas, parfois à Charlotte).

    Ce qui fait l'originalité de Silence à Hanover Close réside dans l'engagement d'Emily comme domestique, capable d'espionner 24h sur 24 les présumés coupables. Elle se retrouve ainsi confrontée à plusieurs dangers: se faire découvrir comme mystificatrice (avec tout ce que cela pourrait impliquer pour sa réputation dans le monde) et/ou se faire surprendre par le coupable. Devant cette double menace, les passages qui la concernent se révèlent d'autant plus intéressants et font que les pages se tournent à toute vitesse.

    Son emploi de femme de chambre permet également à Anne Perry de dresser un portrait, encore plus en profondeur que dans les précédents volets, des conditions de vie des domestiques à l'époque victorienne.

    De plus, dans cet ouvrage, la romancière dépeint l'existence d'une veuve (les couleurs à porter, le délai à observer avant de pouvoir faire son retour en société..) et souligne la difficulté pour elle de ne pas se sentir enterrée vivante.

    Les scènes du quotidien des Pitt m'ont semblé plus nombreuses. Et j'ai bien aimé pouvoir m'attarder un peu plus dans leur maisonnée, notamment au moment des fêtes de Noël.

    J'ai apprécié aussi de retrouver certains protagonistes secondaires, tels que Lady Vespasia et...Jack Radley. J'attends d'ailleurs beaucoup de l'évolution des relations de ce dernier avec Emily.

    En ce qui concerne l'intrigue policière, elle m'a vivement intéressée. Je me suis promenée de fausse piste en fausse piste. Et, franchement, je ne m'attendais pas du tout à ce final...Même s'il semble tellement faire sens quand on le connaît.

    Bref, vous l'aurez compris: un très bon cru (sans doute le meilleur) de la série des Pitt. Je l'ai dévoré en une journée et j'attends beaucoup du prochain!

    Editions 10/18, collection "Grands détectives", 378 pages, 8,10 €

    Billet dans le cadre d'une lecture commune avec Fanny, Céline, Sybille et Bianca et dans le cadre des challenges Anne Perry, God save the livre 2013, 19ème siècle, La plume au féminin et Victorien.

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